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AccueilANNEES2024OMC : l’utilisation des technologies numériques et de l’IA pour améliorer les procédures de la chaîne d’approvisionnement. Le webinaire du 17.5.2024 est en ligne avec la démonstration d’une base de données “bill of lading data”.

OMC : l’utilisation des technologies numériques et de l’IA pour améliorer les procédures de la chaîne d’approvisionnement. Le webinaire du 17.5.2024 est en ligne avec la démonstration d’une base de données “bill of lading data”.

Le 17 mai 2024, l’OMC a tenu la deuxième édition de sa série de webinaires sur le thème “Le commerce des marchandises à l’ère du numérique : améliorer les procédures d’importation, d’exportation et de transit”.

Ce webinaire explore l’impact des technologies numériques, telles que l’intelligence artificielle et les blockchains, sur la modernisation des opérations de la chaîne d’approvisionnement. 

Ces nouvelles technologies offrent des opportunités aux douanes et aux entreprises privées pour améliorer leur efficacité, la conformité aux différentes réglementations, la réduction de la bureaucratie et la prévention de la fraude. Elles facilitent la collaboration douanière transfrontalière et vise à améliorer la relation entre les services publics et les acteurs privés.

Elles offrent également un accès en temps réel à des données précises sur les flux à l’échelle mondiale mais aussi à l’échelle des entreprises impliquées dans les flux internationaux (qui livre quoi à qui ?). Ces données proviennent de diverses parties prenantes (agences gouvernementales, transporteurs notamment).

Si elles s’avèrent extrêmement utiles aux Etats pour décider de leur politique de commerce extérieur et lutter contre la fraude, et aux entreprises privées pour gérer leurs chaînes d’approvisionnement… et faire du benchmarking… Se pose néanmoins la question de la confidentialité des données commerciales.

Les intervenants du webinaire OMC “le commerce des marchandises à l’ère du numérique” sont des spécialistes du secteur privé :

  • La société Altana Technologies (à la 8e minute) nous propose une démonstration de sa base de données, très riche, à partir d’un exemple dans le secteur de l’acier. Cette base de données qui repose sur l’IA permet d’identifier les flux inter-sociétés de rangs 1, 2 et 3, d’accéder à des statistiques et autres données destinées à favoriser la confiance et la transparence chez les parties prenantes dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Elle est également d’un grand support pour consolider la conformité réglementaire (taxe carbone, déforestation, travail forcé, etc.).
  • La société Maersk (à la 23e minute) utilise ces bases de données. Elle souligne l’importance d’exploiter ces technologies pour améliorer la visibilité et l’efficacité des chaînes d’approvisionnement, en particulier à la lumière des nouvelles réglementations environnementales, sociales et sur la gouvernance.
  • La société Global Trade Solutions (GTS) (à la 41e minute) met l’accent sur le potentiel de ces outils pour rationaliser les processus douaniers et réduire les délais et coûts des dédouanements.
  • La société DHL Express (à la 60e minute) s’attache quant à elle à équilibrer le service aux consommateurs et le respect de la réglementation, notamment en matière de valeur en douane et de respect de la propriété intellectuelle.
  • Les Q&A à 1h15 du début de la conférence.

Notre avis :

  • Ces bases de données existent depuis plusieurs années et peuvent être répertoriées en recherchant entre autres “bill of lading data” sur les moteurs de recherche. Elles ont une couverture variable en termes de zones géographiques, pays et données fournies.
  • Elles sont alimentées par des douanes, agences gouvernementales et transporteurs qui fournissent les données issues des déclarations douanières et des connaissements maritimes notamment. Ce partage d’informations est régi par des contrats qui en délimitent les contours.
  • Certes, ces bases de données rendent un service très utile aux Etats et aux entreprises, mais avec le risque de dévoiler des données confidentielles et stratégiques. En fin de webinaire, la question est posée par un auditeur. La réponse donnée est qu’il serait dommage de se priver de la puissance de tels outils car ils permettent aussi de lutter contre le non-respect des réglementations et sanctions internationales, d’améliorer l’empreinte carbone, de lutter contre le travail forcé et le travail des enfants, la déforestation, de protéger les consommateurs… Et qu’il convient par conséquent de faire son deuil sur la confidentialité des données, au moins en partie.

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